Promesse tenue

12 novembre 2020

Une pause photo avec les enfants, les enfants, le chef du village et le représentant du PNUD devant le nouveau bâtiment scolaire de Farnaag. Crédit photos Emile Kenkou/PNUD Togo

Ce n’est pas jour de fête à Farnaag, mais ça en a tout l’air. Nous sommes le 5 novembre 2020. Le millier d'habitants de cette petite localité dans l’extrême nord du Togo a plusieurs raisons d’être dans la joie. Et pour cause. Le nouveau bâtiment de l’école du village construit par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) illumine désormais le paysage environnant et donne espoir à toute une communauté.

Une bâtisse de trois salles de classes, toutes équipées de tables bancs, doté d’un bureau du directeur et d’un magasin ainsi que des toilettes séparées pour les filles et les garçons se dresse majestueuse au côté de l’ancien en banco.

A travers chants et danses, toute la population de Farnaag et celle environnante est sortie accueillir le Représentant résident du PNUD et sa petite délégation en visite de terrain dans la région. C’est la seconde fois que Aliou Mamadou Dia revient dans cette localité. Il y a exactement un an, il s’y était rendu au cours d’une tournée d’évaluation des impacts des projets du PNUD au Togo à travers le pays.  

« Quand j’étais venu l’année dernière, ce n’étais pas pour l’école ; mais pour un des projets du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) dans la localité. C’est simplement par curiosité que j’ai voulu voir l’école. Ce que j’ai vu m’a interpellé ; et c’est là que nous avons pris la décision de faire quelque chose pour les enfants de ce village » s’est-il rappelé. Pour M. Dia, « Il n’est pas possible de faire le développement si les enfants ne sont pas bien éduqués ou ne sont pas dans des conditions d’études optimales ».

« Les problèmes sont nombreux, mais quand on a une meilleure éducation grâce à de meilleures conditions que le PNUD vient de nous créer, toutes les solutions seront trouvées » s’est réjoui Ygbé Kuma Komlan, le directeur de cette école où l’on s’attend à voir augmenter l’effectif des 182 élèves dont 75 filles déjà inscrits pour la nouvelle année. 

« Ce bâtiment est le socle des solutions », a déclaré pour sa part le Directeur régional de l’éducation, Tchalege Ouro-Gnao « C’est à partir de ces trois classes que les enfants vont trouver des solutions. J’invite donc les parents à scolariser tous les enfants du village, car les conditions sont réunies pour qu’ils reçoivent l’éducation qu’il faut pour un avenir meilleur » a-t-il ajouté, saisissant l’occasion pour sensibiliser la population et les enfants au respect des gestes barrières dans la lutte contre la pandémie liée au covid-19.

Très reconnaissantes, les femmes par la voix de leur porte-parole, Mme Kombate Kossia, ont plaidé pour la construction d’une case de santé pour les soins et les accouchements, les latrines familiaux et la construction d’une vraie piste qui désenclave Farnaag. w

En 2021 le PNUD va mettre sur le chantier un programme phare dénommé « impact communautaire » en vue participer à la transformation de la vie des populations au niveau des communautés, ceci en créant les conditions nécessaires pour les populations de subvenir à leurs propres besoins.

Selon le dernier rapport de l’institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), la région des Savanes demeure la région la plus pauvre du pays avec un taux de 65,1%. Au niveau national, l'incidence de pauvreté est passé de 55, 1% en 2015 à 45,5% entre 2018 et 2019. Depuis de nombreuses années, les Nations Unies et d’autres partenaires mènent des actions de développement pour sortir les populations de la précarité. 

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